Lacan

Dorian ou d’un détail qui fait signe d’un sujet. Pour un dispositif support de la "folie infantile"

Lorsqu’on a à faire à la « folie infantile », il y a une prégnance de ce qui aurait dû se constituer et qu’on ne trouve pas ; viennent s’ajouter l’absence de décompensation et l’absence de délire.

Il s’agit d’éviter les obstacles d’une double ségrégation : d’une part, celle du discours de la science et des TCC, qui « œuvrent dans le sens du consentement majeur des enfants mais réduisant au minimum leur implication au travail ». D’autre part, on est confronté à l’auto ségrégation de ces enfants - diagnostiqués comme autistes ou psychotiques - diagnostics qui s’emploient laborieusement à « mésestimer l’impact de la langue et ses conséquences ». Puisque la structure ne peut pas se concevoir « sans décision » nous constatons chez eux une « insondable décision de l’être » de ne pas céder au signifiant, maintenir l’Autre à distance, et faire de la langue, une langue morte.

L'importance du détail en psychanalyse, en peinture et en amour

C’est Freud le premier qui a souligné l’importance du détail, des restes, des résidus des manifestations de l’inconscient dans la vie quotidienne, tels que le lapsus, les rêves, les actes manqués ; il en a fait la matière première, précieuse, d’un des ses textes princeps : Psychopathologie de la vie quotidienne.

De reste inutile destiné à l’oubli, ce matériel dit insignifiant retient au contraire tout l’intérêt de l’écoute d’un psychanalyste. Il apprend même à l’analysant à voir que ce reste n’est pas sans importance. Parfois, même ce reste, cette pièce détachée qui se laisse isoler comme une lettre, vient après coup réordonner la jouissance d’un sujet, l’économie libidinale selon Freud.

Le temps du trauma, la temps de l'inconscient

Ce concept mou du temps est bien embarrassant, bien difficile à cerner.

Pascal estimait que le temps est de ces choses qu’il est impossible et inutile de définir « puisque tous les hommes conçoivent ce qu’on veut dire en parlant du temps, sans qu’on le désigne davantage ». Voilà qui est un peu vite dit mais témoigne en tout cas de l’envie qui vient très vite de se débarrasser de cette notion qui nous échappe.

La notion de temps englobe les trois concepts de simultanéité, de succession et de durée. Mais aussi ceux de présent, de passé et d’avenir. Avec l’immense difficulté de définir le présent, tant il est fugitif !

Psychanalyse : Qu’est-ce qui fait tenir un corps ?

Cette question qui donne titre à mon intervention me paraît centrale pour comprendre que veut dire avoir un corps. L’imaginarisation aussi bien du corps au sens naïf ou de ce qui viendrait limiter ce corps est le premier obstacle à éviter. Pour y parvenir, Lacan précise qu’il faut se rompre à un nouvel imaginaire, ce qui n’est pas sans effort de notre part.